Bleu Horizon

Un poème théâtral et musical d'après le roman de Danielle Auby


Adaptation et mise en scène

Pierre Longuenesse
Dramaturgie

Guillaume Bernardi
Direction d'acteur, collaboration chorégraphique

Gilles Nicolas
Scénographie

Lydia Feodoroff
Création musicale

Christine Kotschi
Lumières

Jean-Gabriel Valot

 

Avec

Pierre Longuenesse, Christine Kotschi, Nicolas Umbdenstock

 

Une production de la Compagnie du Samovar

En coproduction avec les Villes de Palaiseau et de Morsang-sur-Orge,

avec le soutien du Ministère de la Défense (Direction des archives, de la Mémoire et du Patrimoine), de la Ville de Paris, de la Spedidam, et le concours du Théâtre de l'Epopée.

 

Création à L'Atalante, Paris

du 13 février au 7 mars 2007



Ce spectacle existe également en version légère d'une durée 55 minutes

Cette version est une lecture-spectacle à deux comédiens-musiciens.

Détails dans le dossier de présentation téléchargeable sur cette page.

 

 

La Compagnie du Samovar est conventionnée par le Conseil régional d'Ile-de-France

au titre de la Permanence artistique et culturelle, et par le Conseil général de l'Essonne.

 

 

 

Présentation

Bleu Horizon part d'une forêt du Languedoc, plantée en 1931 et dédiée à 560 écrivains morts à la guerre de 14-18. Le livre traverse la guerre, fait revivre des êtres dont il ne restait plus rien ou presque, quelques plaquettes, des photographies pâlies, des noms sur une liste, un souvenir aussi léger qu'une ombre, un reflet.

Au carrefour du documentaire et de la fiction, il tire des fils dont on ne sait jamais s'ils sont tout à fait réels ou tout à fait inventés, passant d'une figure à l'autre, revenant sur ses pas, proposant des hypothèses : la narratrice s'interroge avec discrétion et émotion, parfois avec humour, sur sa place dans le travail de la mémoire, et sur la nature même de ce travail.

La guerre de 14 est interrogée par Danielle Auby sous un angle poétique qui en accuse l'actualité : « Tirer les poètes morts du ciel d'une gloire patriotique où ils avaient disparu de façon anonyme, et leur rendre justice par une mémoire temporelle, tel est le propos de ce livre remarquable » (Lothar Baier).

Au détour d'une rêverie sur la disparition, on tombe sans crier gare sur une question très politique : première boucherie industrielle de l'Histoire, cette guerre-là, avec son inhumanité et ses ressorts de volonté de puissance, revient en boomerang dans nos esprits du fait, entre autres, des contradictions et des difficultés de la construction européenne d'aujourd'hui.

 

Le spectacle

Le spectacle, d'une durée d'une heure quinze, se concentre sur quelques-unes des figures d'écrivain. Le texte de l'adaptation prend la forme d'un poème dramatique à deux voix, déroulant, entre parole et chants, entre récit et ode, des fragments d'histoire de vie, des bouts de mémoire.
L'espace est à la fois celui des morts - un cimetière imaginaire - et celui des oeuvres - une errance dans les textes, les pages, les mots, dispersés au sol comme un grand labyrinthe. 

Sur scène, un comédien, une musicienne, et un danseur. Le comédien, tel un rhapsode d'autrefois - ou peut-être un enquêteur d'aujourd'hui revenant sur les lieux du crime - part à la recherche des histoires de vie de quelques-unes des figures du livre, allant chercher au hasard de ses pas des fragments d'histoire parmi les innombrables textes qui l'entourent, jouant aussi de réminiscences, comme s'il les contenait déjà toutes.

Des voix, des gestes qui surgissent, des chansons fredonnées - tout un univers se rassemble par fragments; et dans cette fragmentation se révèle l'essentiel, la poésie des naissances, des bagarres, des rêves, des choses faites et défaites. La musicienne, évoluant autour de l'espace, souvent silencieuse, ponctue les récits d'interventions, à la voix (murmurée ou chantée) et à l'instrument (violon, alto, harmonium, cloches). Parfois, elle incarne pour un temps dans l'imaginaire du rhapsode, et des spectateurs, telle figure évoquée par les histoires.

Entre eux, par moment, surgit un danseur, muet fantôme à la manière des revenants du théâtre Nô, peut-être convoqué par la parole. Il vient dans la pénombre, et dans un ballet de mouvements très simple, évoquer la présence des morts. La parole, la musique, le mouvement, sont le travail vivant de la réminiscence et du deuil : le spectacle est une méditation sur ce qui a disparu, ce qui reste, et ce qui survit.

 

 


 

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Un dossier pédagogique est également disponible sur demande